Primaire socialiste, Aubry versus Hollande : « Péché originel contre péché originel ! » [FIN]

Publié le par Sylvain Saint-Martory

Le 14 octobre 2011

 

Objet :

Primaire socialiste, Aubry versus Hollande :

« Péché originel contre péché originel ! » [FIN] 

 

Madame Martine Aubry

             et

Monsieur François Hollande

Parti socialiste

 10, rue de Solferino          

75007 Paris

Fax : 01 47 05 15 78       

                                                                                    

[A l’attention d’Arnaud Montebourg, Annick Lepetit, Benoît Hamon, Bertrand Delanoë, Bruno Julliard, Claude Dilain, Dominique Strauss-Kahn, Elisabeth Guigou, François Patriat, François Rebsamen, Harlem Désir, Henri Emmanuelli, Karim Zéribi, Jack Lang, Jean Glavany, Jean-Marc Ayrault, Jean-Marie Le Guen, Jean-Pierre Chevènement, Julien Dray, Laurent Fabius, Lionel Jospin, Malek Boutih, Manuel Valls, Michel Rocard, Michel Sapin, Olivier Duhamel, Pierre Moscovici, Robert Badinter, Ségolène Royal, Stéphane Le Foll et Vincent Peillon]

 

« Si je sais la vérité et ne gueule pas la vérité, je suis le complice des escrocs et des faussaires ! »  [Charles Péguy]

 

Madame, Monsieur,

 

Sans même analyser votre confrontation finale, jugée par ailleurs assez molle par divers commentateurs en raison de votre intention calculée de ne pas paraître vous déchirer devant l’opinion – quoique ! -, je vous renvoie d’emblée à votre péché originel respectif, comme vous avez su si bien le faire pour Nicolas Sarkozy en son temps, le soir même de sa désignation par le suffrage universel.

 

Pour mémoire je vous rappelle que le péché originel de Nicolas Sarkozy consistait communément pour la gauche, ainsi que vous n’avez eu de cesse d’en entretenir l’écho durant son quinquennat, en une soirée passée avec des proches et des amis pour fêter un évènement ô combien important pour lui, tout comme il en va pour la plupart d’entre nous au soir d’un épisode heureux de notre vie, mariage par exemple, que chacun veut marquer, de manière inoubliable, qui, en louant une somptueuse limousine, qui en choisissant un restaurant haut de gamme dans un cadre idyllique, tel le Fouquet’s par exemple, etc., etc. - et ce, que ce soit pour se faire plaisir ou épater les invités, l’un n’empêchant pas l’autre : vous avez dit « bling-bling » !

 

En somme, votre déception d’alors, limite haineuse et rancunière de « mauvais perdants », aurait voulu que le président nouvellement élu aille à l’encontre de sa nature humaine, exactement la même que la vôtre et celle de tout un chacun, en se la jouant modeste, alors que notre nature égoïste, à laquelle personne n’échappe – ni vous ni moi et pas davantage les quelques six milliards et plus d’êtres humains -, se manifeste très précisément dans nos affaires d’amour, quel qu’en soit l’objet, de possession (biens ou personnes) et de gloire ou honneur-vanité, d’ego, ainsi que suffit à en témoigner publiquement votre candidature respective à la magistrature suprême avec le désir totalement égoïste de chacun de l’emporter sur l’autre.

 

J’ai eu beau vous rappeler sans cesse la nature égoïste des êtres humains, seule explication de tous nos comportements quels qu’ils soient, j’attends toujours vos objections contraires sur ce point. Mais c’était tellement juteux, électoralement et financièrement parlant, pour une gauche en rien moins irréprochable que quiconque et qui n’avait rien à proposer, de jeter le discrédit moral sur le vainqueur. En effet, les humains dans leur quasi-totalité sont tellement inconscients de leur égoïsme naturel et de ses manifestations rappelées ci-dessus - ou le dissimulent si bien hypocritement ! - qu’ils se croient parfaits et s’autorisent à juger et à condamner moralement les Autres pour leurs plus grands profits de toutes sortes, individuels ou collectifs.

 

Merci, toutefois, de ne pas confondre ici leçon de morale et réalité humaine, car sur le plan de la morale, je ne prétends pas être plus irréprochable que quiconque. En vérité, comme déjà dit et redit, face à l’Idéal, chacun est forcément coupable, coupable de « crime de lèse-Idéal ». Il n’y a donc pas, ainsi que vous le donnez à croire, les bons, les « vertueux », aujourd’hui les prétendus antiracistes, d’un côté, nous, et de l’autre, les mauvais, les « salauds », les exclusivement racistes, eux.

 

En réalité, il n’y a pas, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais d’individus ni de groupes d’individus, TOUS critères d’appartenance confondus, réellement irréprochables. Ceci suffit à invalider cette fable déjà dénoncée sans ambiguïté, voici bientôt deux mille ans, par l’un des grands diseurs universels de LA Vérité éternelle absolue, ce qui n’a pas empêché pour autant un socialiste bienpensant – forcément ! -, Daniel Vaillant en l’occurrence, de déclarer avec près de deux mille ans de retard sur la pensée du Christ : « Nous (la gauche), nous nous battons pour des valeurs, eux (le camp d’en face), se battent pour leurs intérêts. » Toutefois, j’attends encore la réponse de ce ministre intellectuellement courageux à mon acerbe réaction sans ambiguïté : « Et mon cul, c’est du poulet ? !

 

En matière de Vérité éternelle absolue, j’attends toujours également la première objection intellectuellement et philosophiquement étayée de l’un des principaux faiseurs d’opinion de l’époque, nommément dénoncés dans le texte annexé, Mensonges et lâcheté des élites, mais il ne vous est pas interdit de démontrer la fausseté de mes affirmations sur des points très précis de désaccord – toutefois, à en juger par ma longue expérience, cela risque de prendre encore beaucoup de temps : courage, fuyons !

 

Ce n’est pas faute pourtant d’avoir exposé, à de très nombreuses reprises, en quoi consiste LA Vérité absolue pour l’opposer au penser superstitieux humain, dont je vous ai amplement entretenu l’un et l’autre, comme en témoigne ma correspondance toujours à votre disposition. C’est pourquoi votre silence et votre refus de débattre m’ont conduit à vous accuser personnellement de colporter sciemment les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, sans avoir jamais l’honnêteté et le courage intellectuels de me contredire sur le fond, en matière de religion, toutes religions confondues (monothéistes ou non), de métaphysique scientiste et pseudo-spiritualiste, d’idéologie, toutes les idéologies sans exception (socialisme, gauchisme et altermondialisme inclus), et de moralisme [Morale et condamnations moralisatrices des Autres au nom de LA morale], tous catéchismes réunis, y compris le catéchisme soi-disant universel contemporain qui trompe et manipule l’opinion, depuis plus de soixante ans.

 

Pour plus de précisions, je vous renvoie en particulier à ma lettre recommandée du 15 juillet 2010 adressée au Parti socialiste, et dont vous étiez évidemment tous deux destinataires ainsi que les autres caciques socialistes mis en exergue ici. Je vous y accusai, collectivement et nommément, d’avoir fait de la France, en une trentaine d’années, « un pays de merde dans un monde de TARÉS », mais j’attends toujours une quelconque réponse contraire, bien entendu intellectuellement et philosophiquement étayée.

 

Quant à ma lettre du 20 avril dernier à Martine Aubry, intitulée Martine Aubry : « Socialisme, gauchisme altermondialiste, écologisme scientiste, moralisme à deux balles et "OBSCURANTISME" ! », elle était de la même veine, puisque les mensonges et les « croyances au miracle » colportés rendent notre époque, qui se croit pourtant au comble du modernisme des idées, tout aussi obscurantiste que les siècles et les millénaires qui l’ont précédée, ainsi que nos plus ou moins lointains descendants ne manqueront pas d’en juger, ne serait-ce qu’à propos de cette chimère climatique des humains du XXIe siècle, visant à instaurer sur la planète, à terme – DEMAIN, toujours DEMAIN et seulement DEMAIN ! – un « climat sur mesure » pour l’éternité, dispensant du chaud et du froid à la discrétion de chacun : vous avez dit « débilité intellectuelle » ? OUI, je persiste et je signe jusqu’à démonstration contraire, et ce n’est pas demain la veille ! ! !

 

Je m’en suis d’ailleurs très longuement expliqué dans ma lettre du 22 octobre 2009 adressée au GIEC, puis transmise en envoi recommandé avec accusé de réception à Barack Obama, le 9 novembre 2009. A ce jour, toutefois, leurs réponses scientifiquement ou philosophiquement argumentées se font toujours attendre, et elles le resteront aussi longtemps que la question suivante demeurera pour eux sans réponse :

 

« In an universe, which is perpetually in movement, and where EVERYTHING is in a constant movement, that is the SOLE cause of the unceasing transformation of all the things of our world, human beings included, HOW would-it be possible to definitively stabilize anything and thus to establish on the planet a custom-made climate for all eternity, excepted by stopping this movement itself, precisely? »

 

Cependant, faute de réponse argumentée plausible, s’il vous venait à l‘esprit l’idée saugrenue que je raconte n’importe quoi, je me demande bien pourquoi Les Verts d’abord, Europe Écologie ensuite, et enfin Europe Écologie – Les Verts tardent à répondre à mes accusations sans ambiguïté à l’intention de leurs leaders historiques, les Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Luc Benhamias, José Bové, Nicolas Hulot, Noël Mamère et Yves Cochet, que j’accuse pourtant avec des titres aussi peu ambigus que le dernier, à savoir EELV, J’ACCUSE : « Scientisme, écologisme et "OBSCURANTISME" ! » [BIS], puisque le précédent avait pour objet : Éva Joly, J’ACCUSE : « Scientisme, écologisme et "obscurantisme" ».

 

Après ce long rappel sur le fond, dont vous trouverez de plus amples précisions dans le texte joint, déjà vainement porté à votre connaissance à plusieurs reprises, j’en viens à votre péché originel respectif, où chacun se reconnaîtra d’autant mieux que vous en avez été informé personnellement - d’où votre silence et votre refus du véritable débat d’idées, qui devraient vous invalider dans votre prétention à dire LA Vérité au peuple !

 

Le véritable débat d’idées ne consiste pas en effet à opposer « à l’infini » des points de vue relatifs partisans à d’autres, tout aussi relatifs et partisans, quel qu’en soit le domaine, mais à les confronter, TOUS sans exception, à LA Vérité éternelle absolue qui suffit à tous les invalider dans leur prétention à dire l’absolu, ce qui est absolument absolu, ou à parler au nom de l’Idéal « en soi », pourtant à jamais inconnaissable pour nous les humains, ce qui revient à raconter n’importe quoi, notamment des promesses, pourvu que « ça » rapporte, électoralement ou autrement ! ! ! !

 

C’est le cas de la déclaration de François Hollande parlant de « cette gauche qui veut changer le monde et qui sait comment le changer  » (cf. LCI, 21 novembre 2004), sans avoir l’honnêteté et le courage intellectuels de répondre aux objections de mes lettres des 22 novembre 2004 et 30 septembre 2011, ce qui témoigne incontestablement de l’intention délibérée d’un candidat de continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, donc à tromper et à manipuler  sciemment l’opinion avec de mirifiques promesses.

 

Peut-on élire à la présidence de la République un candidat qui n’a même pas le courage intellectuel de défendre ses opinions, dût-il pour cela démonter mes arguments sur le fond, sauf à le laisser impunément à ses promesses électoralistes qui feront déchanter demain ses plus ardents supporters ? !

 

Pour ce qui est du péché originel de Martine Aubry, il est beaucoup plus connu de tous, puisqu’il a été dénoncé publiquement en son temps par une candidate au poste de Premier secrétaire du Parti socialiste, Ségolène Royal en l'occurrence, au cours d’un certain calamiteux congrès de Reims – sauf à elle-même, évidemment, de démentir aujourd’hui ses propos d’hier sur une fraude affirmée, mais considérée alors par François Hollande comme un « incident » : vous avez dit « morale » ? ! 

 

Aussi, sauf démenti contraire prouvé, venir déclarer avec assurance, après cet incident : « La morale pour moi, c’est très important » ; « Le pays des droits de l’homme n’a pas le droit de jouer avec la morale » ; « Je serai la présidente du redressement moral », devrait suffire à « disqualifier » Martine Aubry tout autant que François Hollande pour d’autres raisons, comme je le lui ai fait savoir dans ma lettre du 30 dernier transmise par courriel et télécopie -  la république irréprochable est mort-née, celle des socialistes comme tout autre, mais autant le savoir à l’avance pour éviter aux « croyants au miracle » de continuer à rêver ! ! ! Vous imaginez une France présidée  par Martine Aubry, coupable avérée d'une manœuvre électorale frauduleuse pour satisfaire son ambition, qu’elle traînera comme un boulet pendant cinq ans ? !

 

Les deux candidats socialistes ont par ailleurs beau jeu aujourd’hui de dénoncer le « cumul de mandats » pour le supprimer demain, toujours demain et seulement demain, alors que leur parcours politique respectif atteste qu’ils ont « trusté » les postes durant des années, sauf à eux-mêmes, évidemment, d’établir le contraire – en attendant la réalisation de cette promesse archi-rabâchée !

 

Quoi que chacun puisse penser de ce mode de sélection entre candidats socialistes, sachant qu’il y a toujours du pour et du contre dans notre monde, où TOUT est relatif, il n’en demeure pas moins qu’ont surtout été évité les sujets qui fâchent et qui contrarient trop leurs intérêts égoïstes partisans, tels l’immigration, l’islam et la laïcité, la sécurité, l’écologie, etc., dont nous verrons bien ce qu’il en adviendra sous une présidence socialiste, en matière de liberté, notamment d’expression, d’égalité et de justice, ces sempiternels vœux pieux de l’humanité et de son catalogue universel, le catéchisme des droits de l’homme - pas grand chose de plus, selon moi, comme l’avenir en rose ne manquera pas de l’établir rapidement ! 

 

Après cette lourde charge, il vous reste à démontrer la fausseté de mes propos sur n’importe quel point contesté, mais rien ne serait pire que votre obstination dans le silence et le refus de débattre, car elle invaliderait votre prétention à parler au nom du peuple ! A défaut d’argumentation contraire intellectuellement et philosophiquement étayée, vous manifesteriez encore une fois votre intention délibérée de continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, donc à tromper et à manipuler un peuple que vous prétendez défendre, mais surtout en paroles – sinon, pourquoi le 21 avril 2002 ? !

 

Je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes salutations philosophiques, laïques et républicaines, sauf à vous-mêmes, évidemment, de démontrer le contraire.

 

Annexe, Texte, Mensonges et lâcheté des élites  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans COURRIER "Politiques"

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